Le secteur des transports et de la mobilité, tous segments confondus, doit faire face à des mutations industrielles et de services importantes associées à la transition écologique, à la révolution numérique et plus récemment à la crise sanitaire qui a affecté fortement l’ensemble de la filière ferroviaire française. La réussite de cette profonde transformation nécessite des efforts considérables en matière de R&D, qu’il faut poursuivre et intensifier dans le contexte post covid-19 de sorte à réinventer des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement et adaptés aux besoins des utilisateurs finaux.

Le présent AMI s’inscrit dans le cadre du quatrième Programme d’investissements d’avenir (PIA4). Les projets sélectionnés dans le cadre du « CORIFER 2021 » sur la base d’un dossier complet, seront orientés vers les appels à projets initiés dans le cadre du PIA4, sans qu’il ne soit nécessaire de déposer un nouveau dossier.

Le présent AMI vise à soutenir des projets de recherche et développement portés par des entreprises ou entités de recherche de la filière ferroviaire, petites, moyennes ou grandes, seules ou associées au sein d’un consortium, qui accélèrent la mise sur le marché de technologies, de services et/ou de solutions ambitieuses innovantes et durables en matière de mobilité, depuis les phases de recherche industrielle jusqu’à la démonstration plus aval de l’intérêt d’un système dans son environnement opérationnel.

Priorités thématiques :

Les projets doivent s’inscrire dans la feuille de route technologique de la filière ferroviaire, établie comme référence du présent AMI en avril 2021 par le Comité d’Orientation de la Recherche et de l’Innovation Ferroviaires (CORIFER), qui définit notamment les axes stratégiques de développement pour permettre à la filière d’être la colonne vertébrale d’un système de transport durable et compétitif. Les développements technologiques pourront être accompagnés, le cas échéant, par des travaux de recherche-innovation non-technologiques visant à s’assurer de la bonne réponse à la demande des utilisateurs (professionnels, usagers) et du marché visé (modèle d’affaire, réglementation etc.).

Elle concerne les priorités suivantes :

  • Transition écologique et décarbonation de la filière : trains à énergie peu carbonée, infrastructures plus frugales et à moindre impact environnemental, nouvelles solutions en matière d’efficacité énergétique et d’économie circulaire,
  • Protection sanitaire et sûreté : modélisation du comportement des voyageurs et la mesure de la fréquentation par l’intelligence artificielle, intégration de nouveaux matériaux et peintures virucides et bactéricides dans les rames, conception de nouveaux systèmes de climatisation et de désinfection des matériels roulants et de l’infrastructure, amélioration de la qualité de l’air et réduction des nuisances sonores,
  • Nouvelles solutions technologiques au service de la performance et de la compétitivité, pour les réseaux et l’infrastructure ou le matériel roulant : matériaux supraconducteurs à haute température critique, technologies de stockage de l’énergie, train à sustentation magnétique, fabrication additive,
  • Matériel roulant et service du futur : gains en termes de coût, d’économie d’énergie, de fiabilité, de disponibilité et de fréquence, nouvelles fonctionnalités destinées à augmenter la valeur ajoutée du fret,
  • Train léger et nouvelles mobilités partagées : trains légers, modulaires et frugaux pour un coût au voyageur.km réduit, interface avec des systèmes de signalisation et d’exploitation simplifiés au sein d’un système ferroviaire complet et fortement automatisés, gamme de matériel roulant léger, connecté et polyvalent pour la logistique du dernier kilomètre du transport de marchandises,
  • Robustesse et adaptabilité du réseau ferroviaire digitalisé : digitalisation, adaptation aux normes internationales, supervision de l’infrastructure, flexibilité capacitaire.

L’AMI s’adresse aux entreprises, laboratoires ou collectivités locales, pour des projets individuels ou en partenariat (6 partenaires maximum) avec d’autres entreprises et/ou acteurs de la recherche, et d’un montant minimum de 4 millions d’euros (seuil abaissé à 2 millions d’euros pour les projets portés par des PME ou ETI).

Dans le cas général, l’aide d’Etat apportée aux projets est constituée de 60% de subventions et de 40% d’avances remboursables. Les taux d’aide moyen sont de 30% pour les GE et ETI, 40% pour les ME et 50% pour les PE.

L’appel à projets est ouvert jusqu’au 9 juin 2021. L’instruction des dossiers est conduite par Bpifrance, sous la coordination du Secrétariat Général pour l’Investissement (SGPI).

Pour en savoir plus : AMI CORIFER 2021

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